Réponse en 1984 au ministre de l'Éducation nationale Alain SAVARY
Pour Monsieur le Ministre de l'Éducation nationale :
« L'espéranto ne correspond pas aux objectifs assignés à
l'enseignement des langues vivantes, étrangères aussi bien que régionales, qui,
allant au-delà d'une simple transcription linguistique, comprend également
l'accès à une culture et, pour les langues étrangères, à une civilisation. Or,
l'espéranto, langue créée pour les besoins de la seule communication, ne
correspond pas à ce souci. » (Réponse du 8 février
1982 – n° 8531 – à Monsieur le Député Philippe MARCHAND)
La réponse de Monsieur le Ministre représente un
syllogisme :
— L'enseignement des langues comprend l'accès à la
culture ;
— Or, l'espéranto, simple transcription linguistique, ne permet pas
un tel accès ;
— Donc, l'espéranto n'a pas sa place dans l'ensei-gnement.
Le présent document vise à réfuter ce raisonnement en
démontrant la fragilité de ses prémisses : majeure largement illusoire, mineure
ne résistant pas à l'examen des faits. Le lecteur appréciera lui-même si cette
démonstration est convaincante et s'il se justifie de demander à Monsieur le
Ministre de revoir sa position.
(lire
la suite)
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