Asie : anglais ou espéranto ? Quelques témoignages
L'anglais, nous dit-on, est aujourd'hui la langue mondiale. C'est celle que l'on parle partout sur notre planète, y compris en Asie. Si, dans une discussion sur ce sujet, un participant émet l'idée que l'anglais est trop difficile pour la grande majorité des Asiatiques et que les contraindre à l'utiliser revient à les inférioriser, il se fait immédiatement rabrouer. Plus encore s'il dit que l'espéranto offre une solution nettement plus acceptable. L'espéranto, lui réplique-t-on, est aussi difficile que l'anglais pour les non-Européens. Mais ces affirmations sont toujours a priori, jamais elles n'émanent d'une personne qui a pris la peine de vérifier ce qu'il en est sur le terrain, jamais elles ne se fondent sur l'étude des faits. Celle-ci donne de la situation une image bien différente, comme le montrent les citations présentées ci-dessous.
1. "Even among English teachers the standard of English is low. Many cannot converse in English".
Même chez les professeurs d'anglais, le niveau est peu élevé. Beaucoup sont incapables de soutenir une conversation en anglais.
[Jamaliah Mohamad Ali, directeur du programme de formation linguistique à l'Université de Malaisie, cité par Jay Branegan, "Finding a proper place for English", Time, 16 September 1991, p. 51].
2. "[...] just 19 percent of them felt comfortable when communicating with native English speakers - about the same level as in Japan and Thailand. More than 30 percent were afraid to speak English."
[...] seuls 19% [des personnes interrogées dans l'enquête sur l'anglais à Hong Kong] se sentent à l'aise lorsqu'elles doivent communiquer avec des personnes de langue maternelle anglaise, à peu près la même proportion qu'au Japon et en Thaïlande. Plus de 30 % appréhendent de devoir parler anglais.
[Teddy Ng, "Survey into English use sows world city doubts", The Standard (China Business Newspaper), 6 mai 2005].
3. "Actuellement, j'enseigne la bibliothéconomie dans une université de Tokyo. Au Japon, on enseigne l'espéranto comme branche officielle dans une dizaine d'universités, bien que malheureusement ce ne soit pas encore le cas dans la mienne. Évidemment, l'espéranto est beaucoup plus facile que les langues européennes. Les Japonais étudient l'anglais pendant plus de 10 ans, mais ils n'arrivent pas à le parler, même pour une conversation toute simple."
[Ueda Tomohiko, réponse donnée à M. Germain Pirlot dans le cadre de son enquête sur l'effet propédeutique de l'espéranto pour l'apprentissage des langues européennes en Asie, gepir.apro(arobase)pandora.be]
4. " [...]By then, I had already studied English for 7-8 years, but I still couldn't speak it fluently. [...]
[...] Having learned basic Esperanto, understandably I wanted to learn more. I could hardly find books about Esperanto in regular bookstores, so I had to search used bookstores. Luckily I found some instructional books, dictionaries and others about Esperanto and I immediately bought them without hesitating. I read those books with a thirst. Thanks to the reading, I gradually started to enjoy Esperanto literature. Now, when I read a sentimental novel in Esperanto, I weep as it touches my heart. I really enjoy that. I never felt that much joy when I read English books, even though I've studied English for 7-8 years and Esperanto for only 4-5 months."
À cette date, j'avais étudié l'anglais pendant 7-8 ans, mais je n'arrivais pas encore à le parler couramment [...][...] Ayant appris les bases de l'espéranto, j'avais bien sûr envie d'en apprendre davantage. Je n'avais guère de chances de trouver des livres sur l'espéranto dans les librairies ordinaires, j'ai donc dû chercher dans celles qui vendaient des livres d'occasion. Heureusement j'ai trouvé quelques manuels, dictionnaires et autres ouvrages sur l'espéranto et je les ai immédiatement achetés, sans hésitation. Je les ai lus avec avidité. J'en suis ainsi arrivé à trouver du plaisir à lire la littérature en espéranto. Aujourd'hui, si je lis un roman sentimental en espéranto, j'ai les larmes aux yeux quand un passage me touche particulièrement. J'aime cela, vraiment. Je n'ai jamais éprouvé de joie semblable quand je lis des livres anglais, bien que j'aie étudié l'anglais pendant 7-8 ans et l'espéranto seulement 4-5 mois.
[Zhu Xin, http://amuzulo.babil.komputilo.org/index.html,
traduit de l'espéranto en anglais par Chuck Smith msochuck(arobase)yahoo.com,
texte original en regard.]
5. "Hong Kong a connu assurément quelques professeurs de français, d'allemand ou d'anglais, mais c'est, de loin, les professeurs d'anglais qui sont les plus nombreux et les plus visibles. Il n'est pas d'université japonaise ou de grand groupe industriel taïwanais qui n'emploie quelques Américains, Australiens ou Britanniques dont la fonction exclusive est d'enseigner l'anglais. Alastair Pennycook est professeur de linguistique appliquée à l'université de Melbourne. Lorsqu'il était étudiant, il a, lui aussi, fait de l'argent facile en enseignant l'anglais à Hong-Kong et en Chine. [...] [il a constaté que] L'utilisation de l'anglais en tant que langue de communication demeure artificielle. Le niveau atteint par ses étudiants ne lui permet jamais une communication allant au-delà des nécessités courantes. Pire encore, en tant que professeur d'anglais, tout le monde désire lui parler dans cette langue mais il se rend très vite compte, par la force des choses, que ce type de contacts ne lui permet pas de vraiment découvrir la société dans laquelle il séjourne et encore moins de s'y intégrer." [Charles-Xavier Durand, "Une langue universelle ou une langue coloniale?", Forum Avant-Garde Québec (avant-garde_quebec), message 23035/28313].
6. "For Angus Mui, geography class was the worst. He says he could make out "at most 30 or 40%" of what was being said. The other classmates also couldn't understand the teacher's English. [...] "So most of us just read comics, daydreamed or fell asleep, " says Mui.
Pour Angus Mui, le cours de géographie était le pire. Il dit qu'il comprenait "au maximum 30 à 40%" de ce que disait le professeur. Ses condisciples ne pouvaient pas davantage comprendre l'anglais du prof."Ainsi, la plupart d'entre nous lisaient des BD, rêvassaient ou s'endormaient", dit Mui.
[Louise do Rosario, "Tongue-Tied: Hong Kong's Bilingual Education Backfires", The Far Eastern Economic Review, 30 juin 1994].
7. "During her youth, Qian Mingqi, who was for many years an associate professor of English at Huadong University in Shanghai, China, decided to become a teacher of English, and to that end she devoted much of her studies to learning that language - four years of high school, five years of university (1956-1965). Ultimately - after the hiatus caused by the Cultural Revolution - she reached that goal, filling a faculty position in the university from which she graduated in 1965. She was one of the earliest Chinese academics to visit the United States as a "visiting scholar" at San Francisco State University. In her last year of university, Mingqi decided to add a second foreign language to her repertoire, and chose Russian, which she actually studied for some weeks. Then, one fine day, a "high government official" (otherwise unidentified) appeared in the Russian classroom. "Next year's World Esperanto Congress," he told the students, "is to be held for the first time in Tokyo. The People's Republic of China wishes to be represented there by a cadre of enthusiastic young Esperanto speakers. Those enthusiastic young Esperanto speakers will be you, you, you ..." She was one of the young people chosen - she was not a volunteer - and found herself studying Esperanto instead of Russian as a second foreign language. As she told me, years later: "I was surprised to discover that after one semester of Esperanto I could read and write that language more easily - and far more comfortably - than I could English after almost nine years of study." Ultimately, she would teach not just English but also Esperanto in her university - in classes from which she had to turn students away because there were too many of them for the size of the classroom."
Pendant sa jeunesse, Qian Mingqi, qui a longtemps enseigné la langue de Shakespeare à l'université Huadong de Shanghai en qualité de professeur associé, avait décidé de devenir professeur d'anglais et elle a consacré une bonne partie de ses études à l'acquisition de cette langue : quatre ans au niveau secondaire, cinq à l'université (1956-1965). Finalement - après l'interruption causée par la Révolution culturelle - elle a atteint son but et a obtenu un poste à l'université où elle avait reçu son diplôme en 1965. Elle a été l'une des premières universitaires chinoises à visiter les États-Unis en qualité de "spécialiste invité" à l'Université d'État de San Francisco. Lors de sa dernière année universitaire, Mingqi a décidé
d'ajouter une deuxième langue à son répertoire
et elle a opté pour le russe, qu'elle a effectivement étudié
pendant quelqes semaines. Et puis un beau jour, un "haut fonctionnaire"
(dont elle a toujours ignoré le nom) s'est présenté
au cours de russe. "L'année prochaine, le congrès
mondial d'espéranto," a-t-il dit aux étudiants,
"se tiendra à Tokyo pour la première fois. La
République populaire de Chine tient à y être
représentée par un groupe de jeunes espérantophones
enthousiastes. Ces jeunes personnes qui parleront l'espéranto
avec enthousiasme seront toi, toi et toi..." Elle s'est ainsi
trouvée parmi les "volontaires désignés"
- elle ne s'était pas proposée d'elle-même -
et a dû apprendre, comme deuxième langue, l'espéranto
et non le russe. Des années plus tard, elle m'a dit: "J'ai été
surprise de découvrir qu'après un semestre
d'espéranto je pouvais lire et écrire cette langue
plus facilement - et avec bien plus d'aisance - que l'anglais après
neuf années d'étude." En fin de compte, elle a été amenée à enseigner l'espéranto en plus de l'anglais dans son université, dans des classes où elle est obligée de refuser des étudiants, parce qu'ils sont trop nombreux pour les dimensions des locaux.
[Don Harlow, donh(arobase)donh.best.vwh.net ; http://www.webcom.com/~donh/don/don.html]
[Je peux confirmer l'authenticité de ce témoignage, puisque je connais personnellement Mingqi, qui a été mon étudiante à San Francisco State University en 1981, et que, par un hasard extraordinaire, j'ai retrouvée inopinément à Nankin en 1986, ce qui nous a permis de rediscuter de tout cela. Claude Piron]
8. "Aujourd'hui, en Chine, on commence l'anglais en 5e primaire, mais au bout de dix années d'étude, un grand nombre d'étudiants sont incapables de le parler couramment. Dès qu'ils ouvrent la bouche, ils sont pris par la honte et la peur. Ils disent qu'ils ne se sentent pas compétents pour apprendre une langue étrangère. Mais l'espéranto est très logique et facile à prononcer. En peu de temps ils le parlent couramment. Cela les encourage et améliore leurs résultats en anglais." [Cui Jianhua, professeur d'anglais <cuijh(arobase)netra.nju.edu.cn>, réponse à M. Germain Pirlot]
9. "En juin 1998, à une enquête menée par la BBC auprès de ses auditeurs pour savoir ce qu'ils pensaient de l'idée de faire de l'anglais l'unique langue officielle de l'Union européenne un chercheur coréen, Kin Hiongun, a répondu: «La Corée investit des montants énormes dans l'enseignement de l'anglais. Si j'avais pu disposer de mon temps à ma guise, j'aurais pu obtenir cinq doctorats avec les années que j'ai été obligé de consacrer à l'étude de cette langue.»”
10. "我认为中国人学世界语要比学欧洲的语言要容易得多,而且,对于中国人来说学了世界语后更有利于学习欧洲的语言。"
"À mon avis, les Chinois apprennent l'espéranto beaucoup plus facilement que les langues européennes. En outre, les Chinois qui ont préalablement appris l'espéranto jouissent d'un avantage considérable par rapport aux autres pour l'apprentissage des langues européennes."
[Xiao Peiliang, xpl(arobase)public.cc.jl.cn , réponse à M. Germain Pirlot].
11. "Nous, Asiatiques, apprenons l'espéranto, non pas "plus facilement", mais "dix fois plus facilement" que les langues européennes!!"
[Ma Young-tae, Chargée de cours à à l'Université Dankook, Séoul, Corée, réponse à la même enquête].
12. "Lorsque Roy Harris, spécialiste des langues, est arrivé d'Oxford pour occuper la chaire d'anglais à l'université de Hong Kong, il était convaincu que Hong Kong réunissait les conditions idéales pour servir de modèle aux futures communautés bilingues du 21e siècle. Mais il a déchanté. Les centaines de devoirs en anglais qui lui passaient entre les mains étaient bourrés d'erreurs et il s'est trouvé constamment confronté à des étudiants incapables de s'exprimer clairement dans sa langue."
[Jay Branegan, "Finding a proper place for English", Time, 16 septembre 1991, p. 51].
13. À Hong Kong, au terme de six années d'anglais à raison de trois heures par jour, soit 3600 heures, la moitié des élèves échouent à l'examen final.
[International Herald Tribune, référence exacte non retrouvée].
14. "It's very worrying," says Legislator Henry Tang, who sits on a public education body that is spending increasing sums each year to improve the English of secondary-school graduates. "The poor standard of English has reached epidemic proportions," he says. So concerned are big companies such as Hongkong Bank, Hongkong Telecom and Swire Pacific that they started a HK$20 million (US$2.6 million) campaign to improve employee's English. [...] Young people in Hong Kong commonly communicate in a hybrid of English and Cantonese, "a kind of Chinglish," points out legislator Tang. Teachers say Hong Kong-style bilingualism is hampering students' ability to express themelselves. "These days, they are using a lot of hesitancy words, like 'eh, er, laur, lur, lor'," says David Tang, head of the Community English Language Lab."
"C'est très préoccupant," dit le député Henry Tang, qui siège dans un organe de l'enseignement public appelé à dépenser des sommes qui augmentent d'année en année pour améliorer l'anglais des jeunes ayant terminé leurs études secondaires. "Le faible niveau en anglais a atteint l'ampleur d'une épidémie," dit-il. Ce problème inquiète a tel point les grandes sociétés comme la Hongkong Bank, Hongkong Telecom et Swire Pacific qu'elles ont lancé une campagne de 20 millions HK$ (2,6 millions de dollars des États-Unis) pour améliorer l'anglais de leurs employés. [...]À Hong Kong, les jeunes communiquent généralement en un parler hybride à base d'anglais et de cantonnais, "une sorte de 'chinglish'," dit le député Tang. Les enseignants relèvent que le bilinguisme à la mode de Hong Kong inhibe l'aptitude des jeunes à s'exprimer. "De nos jours, ils utilisent une foule de mots marquant l'hésitation, comme 'euh, er, laur, lur, lor'," dit David Tang, qui dirige le laboratoire d'anglais de la Communauté."
[China NN Archives, China News Digest, http://lists.asu.edu/cgi-bin/wa?A2=ind9407c&L=china-nn&T=0&F=&S=&P=146]
15. Je suis professeur
d'anglais en République populaire de Chine. Il m'intéresserait
de rendre plus populaires les échanges entre élèves
chinois et européens. Je dois toutefois constater que seul
un petit nombre de Chinois apprennent l'anglais vraiment bien, assez
pour pouvoir l'utiliser dans la correspondance. Par ailleurs, les
Chinois des diverses villes réparties dans toute la Chine
où l'on apprend l'espéranto arrivent souvent à
le parler aussi couramment que si c'était leur langue maternelle.
Si vous avez une idée pour organiser la collaboration entre
élèves chinois et européens des degrés
primaires et secondaires, mais aussi toute autre idée d'échanges,
veuillez me contacte à l'adresse martinslangevin(arobase)hotmail.com
ou chez M. Liu Baoguo à liubaoguo(arobase)ah163.com.
16. "Je suis un étudiant iranien qui étudie à Paris pour acquérir un doctorat en sciences. Pendant mes études j'ai toujours étudié l'anglais et ensuite, quand je suis venu en France, je me suis mis au français. J'ai aussi étudié l'espéranto et je dois reconnaître que c'est la seule langue, à part ma langue maternelle, dans laquelle je me sente bien, je ne me sens à l'aise dans aucune autre langue étrangère. L'espéranto m'a donné le pouvoir de m'affirmer et de commniquer avec autrui. Je pense qu'il convient bien à tous les hommes, notamment aux Asiatiques".
[Behrouz SOROUSHIAN, Laboratoire de Chimie-Physique,Université de Paris-Sud, Orsay, France, réponse à l'enquête de M. Germain Pirlot en date du 17 novembre 2001; behrouz_fr(arobase)yahoo.fr].
17. Seine Frau Nan kommt aus der Nähe von Hongkong. 1999 hörte sie im Radio von Esperanto und brachte sich die Sprache im Eigenstudium bei. "Für mich war das einfach zu lernen. Und dass immer erwartet wird, dass man Englisch kann, ist unfreundlich", findet die 27-Jährige.
Sa femme Nan [la femme d'Ulrich Matthias] vient des environs de Hong Kong. En 1999 elle a entendu parler de l'espéranto à la radio et elle a appris la langue en autodidacte. "Cela m'a été facile de l'apprendre. Et il y a quelque chose d'inamical à toujours attendre des gens qu'ils puissent se débrouiller en anglais", dit la jeune femme de 27 ans.
[Lia Venn, "Für 500 Kinder auf der Welt ist Esperanto zweite Muttersprache", Frankfurter Rundschau , 13 09 2002]
18. " Education Minister Chaturon Chaisang said that most students' inability to communicate in English despite spending years learning the language pointed to a clear failure in language-teaching in Thailand."
Le ministre de l'éducation Chaturon Chaisang a relevé que l'incapacité de la plupart des étudiants à communiquer en anglais malgré les années qu'ils ont consacrées à l'étude de cette langue met bien en lumière l'échec auquel aboutit l'enseignement des langues en Thaïlande.
[Chatrarat Kaewmorakot, "Calling for an overhaul of the teaching of English in Thai schools", The Nation (Bangkok), 28 août 2005.]
19. [...] Millions of people negotiate and bank and trade in English every day. They must have gotten the hang of it by now "I am getting hang?" asks Satoshi Nishide, managing director of Daihatsu Auto in Prague. Mr. Nichide, 31, studied English for 10 years and has done business in it for nine. He and his Czech staff sit at a table in their office behind the showroom, groping for the hang of it. "Means... I depend on it?" wonders technical manager Vladimir Moravec. Spare part managers Milan Jandak: " I'd like to have it?" Sales manager Arnost Barna: "I'd like to stop it?" "I know the phrase," Mr. Nishide says. "But I don't know." [...]
[...] Des millions de personnes utilisent l'anglais chaque jour pour négocier, gérer leurs opérations bancaires et faire des affaires. On peut supposer que, depuis le temps, ils ont appris à s'y retrouver. "I am getting hang?" [phrase incorrecte et intraduisible, quelque chose comme "On me pend?", "On veut ma peau?"] demande Satoshi Nishide, directeur de Daihatsu-Automobiles à Prague. M. Nichide, 31 ans, a étudié l'anglais pendant 10 ans et il fait des affaires dans cette langue depuis neuf ans. Il est assis à une table avec son personnel tchèque dans le bureau situé derrière la salle d'exposition, cherchant désespérément à comprendre. "Ça veut dire... J'y compte bien?" se demande le directeur technique Vladimir Moravec. La directeur du département des pièces de rechange propose: "Peut-être : j'aimerais l'avoir?". Et le directeur des ventes Arnost Barna: "J'aimerais y mettre un terme?" "Je connais l'expression," dit M. Nishide. "Mais je ne sais pas." [...]
[Barry Newman, "World Speaks
English, Often None Too Well; Results Are Tragicomic", The
Wall Street Journal, vol. LXXVI, n° 110, 22 mars 1995]
20. I'VE been
learning English for about 10 years. But take a good look at what
we really learn. We may do quite well in those tests and get the
various kinds of certificates we want, but when we turn to speaking
and communicating - the language ability that really counts - we
are just at a loss for words, as if we've never learned this language.
[. . .]
If broken English is all what we can learn, we'd rather do without
it. Too much energy has been wasted in learning broken English on
Chinese campus.
J'ai étudié l'anglais
pendant une dizaine d'années. Mais regardez bien ce que nous avons
appris en fait. Nous réussissons pas mal les examens et obtenons
les certificats dont nous avons besoin, mais quand il s'agit de
parler et de communiquer – la compétence linguistique qui compte
pour de bon – nous sommes désemparés: nous ne trouvons pas nos mots,
comme si nous n'avions jamais rien appris en anglais.
Si le "broken English"
[un anglais rudimentaire et plein de fautes] est tout ce que nous
pouvons apprendre, autant s'en passer. Nous avons dépensé trop d'énergie
à apprendre le "broken English" dans les établissements
d'enseignement chinois.
[Harry Wang, "Speaking
must be focus of English language teaching", Shanghai
Daily, 9 février 2006]
21. Esperanto,
a Western Language?
Nov 20, 2004
As for its Western-European-ness,
please read the Swiss novelist (in Esperanto) Claude Piron's essay,
"Esperanto, a Western Language?" at http://www.geocities.com/c_piron/westernlanguage.html
Regards
Giridhar
Hyderabad
India
http://www.proz.com/topic/26637?start=15
Pour ce qui est du
caractère européen ou occidental de l'espéranto, lisez l'essai du
romancier suisse Claude Piron "L'espéranto, langue occidentale?"
sur http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/langueoccidentale.htm
Salutations
Giridhar
Hyderabad
Inde
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